6
avril
2021

BARBAGATO, BON À TOUS LES NIVEAUX !

Manger des gâteaux sans se prendre la tête avec les intolérances alimentaires, c’est complètement possible ! Et quand ceux-ci sont faits par une super pâtissière, ça devient juste succulent. Rencontre avec Barbara Pissère, créatrice de La Barbagato, une entreprise nantaise qui fait saliver même les plus exigeants.

Un jour d’hiver plus pluvieux que neigeux, Barbara arrive chez moi. Nous avons rendez-vous pour que je lui tire le portrait… elle arrive avec une petite boîte blanche griffée La Barbagato. « Ce sont des macarons pour toi, tu les mangeras plus tard ». Soit. Nous prenons place et Barbara, souriante et conviviale, déroule sa vie en réponse à mes questions. On passe sur l’enfance pour commencer à l’université de Rennes où elle décroche un DEA d’arts plastiques. « J’hésitais entre différents métiers mais je n’avais pas envie de devenir prof ».

Elle enchaîne alors de petits boulots, devient la maman d’Alida en 1998 et toute la petite famille décide de prendre la direction de Nantes. « Federico (son homme – NDLR) jouait dans The Little Rabbits et ils étaient tous à Nantes. C’était plus simple. » Une formation en PAO, puis de webmaster, Barbara mène sa barque en indépendante jusqu’à l’aube de ses 40 ans où elle signe un CDI en agence. « Je me souviens mettre dit : cool, je vais attendre la retraite là-bas… mais au bout de quelques années, j’ai eu envie de changement. Je ne me retrouvais plus dans ce graphisme uniformisé. » Barbara s’interroge alors : fleuriste, agricultrice urbaine ? Elle se renseigne, rencontre des gens… puis le diagnostic des maux de son chéri la met sur la voie. « Federico souffre d’intolérance au soja et au blé. Comme nous sommes gourmands, et qu’on devait changer notre régime alimentaire, je me suis penchée sur le dossier ! Et je me suis rendue compte qu’il n’existait pas grand-chose… ».

Ce sera donc la pâtisserie. « Avant de faire mon CAP, j’ai fait quatre stages, histoire d’être certaine que c’était ce que je voulais faire. C’est un métier assez dur, technique et où les horaires sont décalés. Il s’agissait de ne pas me tromper et j’ai eu beaucoup de chance d’être soutenue par ma famille ! ». Du soutien, Barbara en trouvera également auprès de Gérard, patron de bars nantais qui surkiffe ses gâteaux et lui propose d’installer son labo dans un de ses locaux. « Je faisais la tournée des restaurants pour vendre ma production et je me suis arrêtée à Lune Froide pour boire un verre… J’ai montré à Gérard ce que je faisais et voilà, j’ai eu de la chance ! ».

Installée à peine six mois avant le premier confinement, Barbara développe donc une clientèle de restaurants (aïe !) mais s’adresse aussi aux particuliers. « Je n’ai pas de boutique mais grâce aux réseaux sociaux, à mon site internet et à de petits flyers diffusés en ville, j’ai commencé à me faire connaître. » Il faut dire que chez La Barbagato, tout est sur mesure ! Exit œuf, gluten, fruit à coque, arachide, lactose ou soja, selon les intolérances, les goûts et les âges, les pâtisseries sont préparées à la carte. Des gâteaux responsables et naturels avec des fruits de saison, des préparations maison. « Je maîtrise de A à Z ma production, ce qui me permet aussi, quand c’est possible, de baisser la quantité de sucre ». Parfois, on lui demande même de faire le traiteur… « j’aime cuisiner et, finalement, je retrouve dans la pâtisserie les mêmes plaisirs que dans la peinture, sauf que c’est éphémère ! ».

La boucle est bouclée… Enfin, pas tout à fait. Barbara partie, j’ai ouvert la petite boîte blanche et je me suis vraiment régalée.

Valérie MARION

Pâtisseries sur commande
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