Le garçon qui aimait tout le monde

Dimitri est nouveau à l’école maternelle. Sur le tapis à histoires, dans la cour près du grand arbre ou à la cantine, Dimitri dit « je t’aime » à tous les enfants qu’il rencontre, aux adultes aussi, aux arbres, et même aux fourmis. Mais personne ne lui dit en retour. Liam n’a pas répondu, Sophie, Stella et Lou se sont enfuis en riant, le cochon d’Inde, lui, s’est caché sous la paille… Malgré leur silence, au fil des jours, chacun est là pour témoigner de l’intérêt envers Dimitri. Des tas de petits gestes qui expriment autant que les mots.
Lieu de tous les apprentissages, l’école marque le début de vraies relations sociales. La classe s’organise déjà comme une mini-société. Mais comment s’y comporter ? Les illustrations aux feutres colorés en reflètent toute la spontanéité, l’empathie et la brutalité. On y trouve les bouilles arrondies, les attitudes singulières ou collectives, les dessins qui sèchent sur le fil à linge, mais surtout une diversité réconfortante. Des peaux de toutes les couleurs, des vêtements dépareillés, des cheveux longs, courts, voilés, des figures féminines bienveillantes, un vieux monsieur et quelques chats errants…parce qu’au fond, il est question de tolérance et de liberté.
Lucie Charrier