Wazabi

Dans la catégorie des jeux simples à mettre en place, rapides et ouverts à tous, Wazabi se défend très bien. On commence avec 4 dés, plein d’espoir de s’en débarrasser avant tout le monde. Pour cela, on peut compter sur une de leur face qui permet de lester la réserve de l’adversaire de notre choix (par stratégie ou revanche personnelle, hin hin). Les autres faces nous offrent 2 autres possibilités : piocher une carte action ou utiliser l’une de celles qu’on a en main. Alors le jeu se complique un peu : il faut faire un choix dont les conséquences nous échappent, ce qui rend la partie intéressante et de plus en plus débridée – d’autant que moins l’on a de dés, moins l’on a d’options à chaque tour.
L’espoir de gagner change vite de camp, le rapport de force fluctue sans cesse, et l’ambiance devient rapidement fébrile. Depuis peu, une extension « supplément piment » (les dés sont rouges, quoi…) vous permet de jouer jusqu’à 8 joueurs et joueuses, et dynamise encore un peu plus les parties. Mais comment expliquer chaque victoire ? À Wazabi, quand on gagne, on se targue d’être fin stratège. Quand on perd, on a l’impression que les autres ont beaucoup de chance, quand même. Simple paradoxe ou véritable mauvaise foi ?
Anthony Vergneau