Le billet de Clai(re)LOUP
GRANDIR, UN ACTE D’ÉMANCIPATION Pour les enfants, grandir serait acquérir une autonomie, mais pour les parents, on peut parler d’émancipation ! Et cette émancipation a deux définitions principales : une première d’ordre « administratif » liée à l’âge de la majorité, et une deuxième, celle qui nous intéresse ici et qui est plus d’ordre psychique […]
GRANDIR, UN ACTE D’ÉMANCIPATION
Pour les enfants, grandir serait acquérir une autonomie, mais pour les parents, on peut parler d’émancipation ! Et cette émancipation a deux définitions principales : une première d’ordre « administratif » liée à l’âge de la majorité, et une deuxième, celle qui nous intéresse ici et qui est plus d’ordre psychique : acte de s’affranchir d’une autorité, de servitudes ou de préjugés.
Et bien croyez-le ou non, alors que j’étais partie pour parler de l’émancipation des enfants vis-à-vis de leurs parents, il m’est apparu comme une évidence que la question de l’émancipation concernait surtout les parents.
Reprenons point par point :
1. Acte de s’affranchir d’une autorité. De quelle autorité parle-t-on ici ? De celle des enfants bien sûr. Et il y a émancipation le jour où les parents sont capables de dire « STOP à la tyrannie du dodo dans notre lit à 3 heures du matin toutes les nuits » ou « FINIS les couchers de deux heures avec histoire + chansons + câlins + verre d’eau + lumière + mal de ventre mytho ».
2. Acte de s’affranchir de servitudes… On est bien d’accord qu’il n’y a pas plus servile qu’un parent. Donner mille biberons ou mille tétées dès la naissance, changer les couches 128 fois par jour, laver ses vêtements qu’il salit tous les jours, lire des histoires tous les soirs, imiter les cris des animaux… Évidemment que l’état de servitude nous parle bien plus qu’à eux !
3. S’affranchir de préjugés : « Si tu n’allaites pas tu n’es pas une bonne mère/ un petit garçon qui fait de la danse n’aura pas de copains… »
Vous voyez ce que je veux dire ? Donc permettez-moi de vous dire que ce qui me préoccupe le plus en ce moment, en termes d’émancipation (et d’autonomie), c’est bien plus la mienne que celle de ma marmaille ! Non mais oh ! (bah !)
Claire Loup