Récemment, je me suis surprise à fredonner ce refrain d’un air distrait en donnant le bain à mon fils : « Vive le chocolat, l’héroïne et la vodka »
Cette chouette chanson de Constance Verluca, que j’ai écoutée en boucle il y a 15 ans suite à une rupture bien pourrie, m’est revenue en tête soudainement, surgie d’on ne sait quels méandres de mon cerveau. En réalité, je pense pouvoir affirmer que mon inconscient a fait le lien entre ma déprime post rupture de l’époque et le besoin irrépressible de sucre et de gras qu’elle avait entrainé, et cette période infernale de confinement/couvre-feu sur fond de crise sanitaire. En effet, depuis mars 2020, date du premier confinement, j’ai consciencieusement testé et approuvé toutes les saveurs de chips existantes sur le marché pour tâcher d’endiguer la déprime profonde dans laquelle me plonge ce marasme sociétal.
Ce n’est pas un secret : un lien très fort existe entre nos émotions et notre rapport à la nourriture et si certaines personnes, lorsqu’elles n’ont pas le moral ou sont stressées, ont « l’estomac noué » et ne peuvent rien avaler, d’autres, comme moi, se gavent de sucre et de gras, pour apaiser leurs tempêtes intérieures. Qu’on me traite d’immature émotionnelle ou qu’on me brandisse la menace de la culotte de cheval, rien n’y fait : le saucisson, les chips et le chocolat sont mes alliés réconfort number one en cas de crise.
Je ne dis pas que c’est bien et qu’il ne serait pas préférable pour ma santé, mon équilibre et ma cellulite que je me jette sur une poêlée de carottes pour assouvir une fringale compulsive plutôt que sur de la charcuterie. Mais comme je fais du yoga, je considère que je coche suffisamment la case « Healthy. » Namaste !
Claire Loup
