CHRONIQUES DE L’INVISIBLE
Étonnant titre que celui-ci ! Et oui, quel est ce principe où un commissaire d’expo prend l’invisibilité comme propos fondateur ?
Dernier cycle de « Généalogie fictives », une trilogie développée par Guillaume Désanges sur l’invitation de Sophie Legrandjacques, directrice du Grand Café, Chroniques de l’invisible n’accueille que les traces ou les échos déformés d’œuvres réalisées sans public et sans avoir été médiatisées. Drôle de protocole, qui pourtant invite à développer son propre imaginaire, à se concentrer sur des points aveugles, des angles morts de l’histoire de Saint-Nazaire et de sa géographie.
Choisis pour leur capacité à détourner plus qu’à reporter une situation donnée, ces cinq artistes internationaux offrent autant de propositions inédites. Quand Ignasi Aballi se focalise sur l’histoire du Musée des beaux-arts disparu pendant la guerre, Edith Dekyndt se penche sur celle, romantique, du Grand Café. Eva Barton s’empare de la circulation des matériaux de l’industrie navale ou métallurgique, tandis que Lois Weinberger parle aux oiseaux ! Ismaïl Bahri, quant à lui, observe des éléments extérieurs de la région…
Ici, on privilégie l’abstraction et la poésie à l’information, comme une généalogie fantasmée, imparfaite. Allez, ouvrez vos mirettes ! Valérie Marion
→ CHRONIQUES DE L’INVISIBLE AU GRAND CAFÉ (SAINT-NAZAIRE), JUSQU’AU 3 JANVIER. → GRANDCAFE-SAINTNAZAIRE.FR